Nous sommes le vendredi 25 février 1994 et de mémoire il est 20h30 environ, mes collègues à Paris me téléphonent l’émotion dans la voix : « on vient de tuer Yann Piat »… « Une femme a été assassinée », députée de la république de surcroit. La consternation et la colère seront mes premières réactions. Etrangement, la surprise ne figurera pas parmi celles-ci.
Quelques heures après, je prépare un communiqué de réaction qui sera publié le lendemain ou le surlendemain en page « 2 » dans le journal Nice-Matin grâce à Jacques Guerbois lui aussi, trop tôt disparu. Ce sera là, mon dernier « acte » comme « représentant » d’un mouvement politique de jeunes dans le Var dont elle avait bien voulu être la marraine.
Dans les jours qui ont suivis, le « black out » de mes ainés de l’époque, finira d’emporter mes illusions de jeunesse. Je resterai comme d’autres amis de ces années-là, avec le souvenir de cette femme au charisme incroyable et au courage, n’en déplaise à quelques uns, non moins exceptionnel.
Aujourd’hui, mardi 25 février 2014 est le jour d’une triste commémoration. Cela fait 20 ans que le Var a tremblé. Avec amertume sans doute, certains se posent encore la question de savoir s’ il a tremblé suffisamment, pour finir dans ces conditions tragiques de secouer le cocotier.
A.S
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