Lacs et gorges du Verdon

Les Tanneries de Barjols

Connu pour sa célèbre fête des Tripettes, le village de Barjols comme d’autres villages du département du Var (avec la céramique, les bouchons, le ver à soie, la figue etc…) était doté d’une activité économique importante durant la première moitié du XXe siècle. Cette activité soutenue permettait de fixer sa population de manière durable en offrant de nombreux emplois. Autres temps, autres moeurs… Aujourd’hui, les bienfaits du « tout tourisme » et la spéculation immobilière procurent des emplois précaires à des saisonniers venus d’ailleurs et invitent la jeunesse indigène à « transhumer » définitivement.

Les tanneries de Barjols

Employant 400 à 450 personnes entre 1939 et 1945, les tanneries de Barjols ont définitivement cessées en 1983 avec le dépôt de bilan de la dernière tannerie barjolaise. La qualité de l’eau trop dure empêchait de travailler le veau pour en faire des peaux souples de luxe. D’autre part, la pollution de l’eau aurait nécessité des travaux trop coûteux…

La tannerie Mégisserie en France

En 2007, la trentaine d’entreprises concernées par ces deux activités représentent 8,3 % du chiffre d’affaires de la filière, avec un taux d’exportation de 40 %. Les exportations de ces industries vers l’Europe restent majoritaires (60 %), mais celles vers l’Asie gagnent du terrain. Les trois principaux clients de la France sont l’Italie, la Tunisie et Hong Kong.

Sur le créneau des cuirs et peaux finis, les tanneries et les mégisseries sont très concurrencées par l’Italie et l’Espagne. Ces activités connaissent un léger rebond de la production en 2007, qui s’accompagne d’une augmentation du chiffre d’affaires, mais les deux secteurs continuent de perdre des effectifs et des entreprises.

En aval, 211 entreprises de 20 salariés ou plus produisent des articles de voyage, de maroquinerie et des chaussures, pour un chiffre d’affaires de 3,3 milliards d’euros en 2007.

Hermès pilier du secteur de la tannerie

En décembre 2012 Hermès rachetait l’un de ses fournisseurs, les tanneries d’Annonay. En 2013, le chiffre d’affaires consolidé du groupe atteignait 3 754,8 M€, en croissance de 13,0% à taux de change constants. Après prise en compte de l’impact négatif des devises, principalement dû à l’affaiblissement du Yen, la progression était de 7,8%.

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Illustration Frédéric Brouard licence CC BY-SA 3.0