Le Festival de Cannes célèbre mercredi 19 mai les 10 ans de la Résidence, créée en 2000 pour accompagner l’épanouissement d’une nouvelle génération de cinéastes.
Pour témoigner de son action, le Festival a invité plusieurs anciens résidents qui défendent leur nouveau projet : l’iranienne Mitra Farahani, l’australien Ben Hackworth, la coréenne Kim Hee-Jung, la chinoise Kit Hui, le kazakh Abay Kulbayev et l’israélien Noam Kaplan. Lors de la journée anniversaire de la Résidence, en présence de professionnels internationaux, des extraits de leurs scénarii seront interprétés par des comédiens.
La rencontre aura lieu au Pavillon du CNC, Village international Pantiero.
Le rôle de la Résidence est aujourd’hui reconnu à l’international: en 10 ans, elle a accueilli 120 cinéastes venant de 50 pays. Son originalité est de réunir des jeunes cinéastes de cultures d’origine très variées pour les placer ensemble, en situation de création d’une œuvre et les accompagner par la suite dans son développement.
Le choix de six jeunes cinéastes à chacune des deux sessions annuelles est effectué parmi de très nombreux candidats. Pour ces lauréats la Résidence est un laboratoire commun de travail et d’échanges où ils préparent le scénario de leur long métrage. C’est aussi un lieu de rencontre ouvert aux réalisateurs, scénaristes, producteurs ou distributeurs qui viennent discuter des projets en préparation et les conseiller. Les résidents sont également invités à présenter leurs projets à Cannes, Rotterdam ou Locarno, pour mieux préparer le passage à la réalisation et la production.
Avec le temps, les films préparés à la Résidence ont été presque tous réalisés. Nombre d’entre eux ont été remarqués dans de grands festivals, ouvrant ainsi la voie à une plus large diffusion en salles. C’est le cas de l’américain Peter Sollett (Long Way Home), l’argentine Lucrecia Martel (La Cienaga) et plus récemment la libanaise Nadine Labaki (Caramel), la chinoise Xiaolu Guo (La Chinoise) ou le roumain Corneliu Porumboiu (12 :08 à l’est de Bucarest).