Cinq personnes, dont deux enfants, sont mortes dimanche dans l’accident d’un petit avion de tourisme qui s’est écrasé à Callas, au nord-est de Draguignan (Var), en raison d’une probable panne de moteur, selon les premiers éléments de l’enquête.
L’appareil s’est abîmé vers 09H30 dans un massif boisé très proche d’habitations avant de prendre feu, tuant les cinq occupants, a déclaré à la presse le sous-préfet de Brignoles (Var), Michel Gilbert.
Il s’agit d’un Socata monomoteur de type TB9 avec à son bord cinq personnes, dont trois membres d’une même famille, toutes mortes carbonisées. Il avait décollé de l’aéroport de Cannes-Mandelieu (Alpes-Maritimes) et devait se rendre à Alès (Gard), selon la même source.
Selon les premiers témoignages recueillis, « des bruits anormaux de moteur » ont été entendus, a ajouté M. Gilbert, en précisant qu’au moment de l’accident, le temps était couvert mais la visibilité très bonne.
Le colonel Laurent Bitouzet, commandant le groupement de gendarmerie du Var, évoque lui des « bruits suspects du moteur qui avait des ratés ». Plusieurs témoins sur place ont confirmé ces problèmes apparents de moteur, ajoutant que « l’avion s’est vite écrasé ».
L’identification des cinq personnes a été réalisée, mais la gendarmerie refusait en fin d’après-midi de communiquer leurs identités.
Des proches des victimes se sont par ailleurs rendus sur place pour identifier les corps, qui ont ensuite été évacués vers l’hôpital Font-Pré à Toulon.
Selon une source proche de l’enquête, un pilote de 46 ans demeurant dans les Alpes-Maritimes figure parmi les victimes. Les quatre autres personnes tuées appartiennent à une même famille domiciliée à Alès. Parmi elles, un homme de 48 ans, lui aussi pilote, une femme de 75 ans, une adolescente de 15 ans et un garçon de 11 ans.
L’appareil s’est écrasé dans une zone débroussaillée, à une vingtaine de mètres seulement d’une villa, déclenchant un petit feu très vite maîtrisé. De nombreuses personnes ont assisté à la scène et ont immédiatement prévenu les secours.
« J’ai entendu un grand bruit, la maison a tremblé puis il y a eu une grande explosion. J’ai alors pris mes deux enfants pour les éloigner », a raconté à l’AFP Monique Hos, une Néerlandaise qui habite cette villa et dont une partie du linge qu’elle venait d’étendre a pris feu.
« C’était comme une bouteille de gaz qui venait d’exploser », a témoigné un résidant.
Avec un autre voisin, qui lui a vu l’avion s’approcher le moteur coupé, « nous avons pris des tuyaux d’arrosage mais nous n’avons rien pu faire », a-t-il poursuivi.
« L’avion a rasé les arbres. Un peu plus bas et il était pour nous! Il a touché les arbres, est parti en vrille et a explosé » en touchant le sol, a raconté Patrice Mamoletti, résidant au camping des Blimouses, situé à quelques centaines de mètres du crash.
Le parquet de Draguignan a saisi la brigade des transports aériens de Nice pour l’enquête technique et la brigade de Bargemon pour l’enquête de voisinage et de témoignages.
En fin d’après-midi, les investigations de terrain ayant été réalisées, les restes carbonisés de la carcasse entièrement disloquée ont été transportés au camp militaire de Canjuers (Var).
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