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Vendée globe : nouveau trio de tête

Des nouvelles du Vendée globe… Depuis le dernier empannage et grâce à une route légèrement décalée dans l’est, Bernard Stamm, skipper de Cheminées Poujoulat, accède à la deuxième marche du podium à 1,9 mille de François Gabart sur Macif. Toujours menée par Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire, la flotte des 16 concurrents encore en course joue au yoyo dans des conditions de vent assez légères, un vent de 10 à 15 noeuds pour les 2/3 des concurrents et un peu plus soutenu pour l’arrière avec une petite vingtaine de noeuds. Actuellement au moteur, Samantha Davies est en approche de Madère tandis que Javier Sanso navigue dans l’Archipel des Canaries à vitesse réduite.

Il ne se contente pas d’ouvrir la route, il impose le rythme. Entre le dernier classement d’hier et le premier du jour, Armel Le Cleac’h sur Banque Populaire accentue encore un peu plus son avance. Elle se porte désormais à 32,2 milles sur son nouveau dauphin. En effet à la faveur d’une route plus sud, tout en faisant l’extérieur à François Gabart (Macif), Bernard Stamm récupère sa place de deuxième qu’il avait délaissée il y a 3 jours. En revanche, si ces deux marins perdent un peu de terrain, Jean Pierre Dick sur Virbac Paprec 3 et Vincent Riou sur PRB grapillent quelques milles. Un vrai effet yoyo qui concerne aussi le reste de la flotte, de la 6e à la 16e place. 11 marins qui perdent pour la plupart une quarantaine de milles en 9h de temps.

Si energa de Zbigniew Gutkowski, Votre Nom Autour du Monde de Bertrand De Broc et Team Plastique d’Alessandro di Benedetto bénéficient toujours d’un peu plus de pression avec les derniers souffles du front, l’ensemble des skippers naviguent dans des conditions beaucoup plus agréables sur une route directe. Mais le prochain obstacle, le Pot au Noir, est déjà dans les esprits et la prochaine problématique sera de savoir comment et où se placer sur l’échiquier atlantique pour l’attaquer.

Terre en vue

Pendant ce temps, deux skippers aux destins désormais opposés tentent de gagner la côte. Toujours en course et désireux de se mettre à l’abri afin d’effectuer quelques réparations sur son mât, Javier Sanso navigue actuellement à vitesse réduite sous le vent de la grande et haute île de Ténérife. À l’heure actuelle, il est difficile de savoir où « Bubi » effectuera sa réparation, en mer au large ou à l’abri près de la côte.

De son côté, Samantha Davies sur Savéol, hors course et au moteur, navigue sous l’île de Madère et se rapproche de Funchal.

Mouillage ou pas mouillage ?

Dans le cas de Javier Sanso, la question peut se poser. Peut-il jeter l’ancre dans une baie pour réparer ?

Le règlement de la classe IMOCA est strict à ce sujet et stipule au sujet des mouillages que :

-Le poids total des deux ancres et des chaînes doit être supérieur ou égal à 75 kg.
– Les mouillages doivent être prêts à l’emploi ; l’ancre, la chaîne et le câblot doivent être plombés au même endroit pour permettre d’être transportés individuellement sur le pont.

Si le skipper décide de déplomber l’un des mouillage, une pénalité du jury pourra être appliquée.

Concernant un arrêt, un concurrent pourra relâcher, au mouillage, ou sur un coffre par ses propres moyens mais ne devra recevoir aucune assistance extérieure, sauf l’assistance médicale strictement limitée, ni accoster un quai ou un autre navire.

Le top 5 au classement de 5 heures (4h UTC)

1- Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) à 22181,8 milles de l’arrivée
2- Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 32,2 milles du leader
3- François Gabart (Macif) à 41,6 milles du leader
4- Jean Pierre Dick (Virbac Paprec 3) à 87,2 milles
5- Vincent Riou (PRB) à 89,6 milles