Dracenie

Travailleurs pauvres et emploi vulnérable

Le chômage, le nombre de travailleurs pauvres et l’emploi vulnérable vont considérablement augmenter du fait de la crise économique mondiale.
GENÈVE (Nouvelles du BIT) – La crise économique mondiale devrait conduire à accroître considérablement les rangs des chômeurs, des travailleurs pauvres et en situation d’emploi vulnérable, indique le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les Tendances mondiales de l’emploi (GET) (Note 1).
S’appuyant sur les nouvelles données du marché du travail, et en fonction de la rapidité de mise en œuvre et de l’efficacité des mesures pour faire face à la crise, le rapport affirme que, par rapport à 2007, le nombre de chômeurs pourrait augmenter de 18 à 30 millions à travers le monde, et même de 51 millions si la situation continue de se détériorer.
Si ce dernier scénario devait se réaliser, le rapport du BIT indique également que plus de 200 millions de personnes, la plupart dans les économies en développement, pourraient venir grossir les rangs des travailleurs extrêmement pauvres.
«Le message du BIT est réaliste, non alarmiste. Nous affrontons une crise mondiale de l’emploi. Beaucoup de gouvernements en ont conscience et agissent en conséquence, cependant, pour éviter une récession sociale mondiale, il est nécessaire d’agir au niveau international de façon plus décisive et coordonnée. Les progrès réalisés pour réduire la pauvreté sont ébranlés et les classes moyennes sont fragilisées partout dans le monde. Les implications en matière de politique et de sécurité sont considérables», a déclaré le Directeur général du BIT Juan Somavia.
«La crise fait ressortir la pertinence de l’Agenda pour le travail décent de l’OIT. Beaucoup d’éléments de cet agenda font partie des mesures en cours pour promouvoir la création d’emplois, l’extension de la protection sociale et le recours accru au dialogue social», a indiqué M. Somavia. Le Directeur général du BIT a lancé un appel aux membres du G20 qui doivent se réunir à Londres le 2 avril prochain, à s’accorder, outre les mesures financières, sur des mesures urgentes à prendre pour promouvoir l’investissement productif, les objectifs de travail décent et de protection sociale, et la coordination politique.
(source : Organisation Internationale du Travail)