La Macédoine du Nord sera présente ce soir aux Oscars 2020 dans la catégorie meilleur documentaire étranger. Grâce au talent des réalisateurs Ljubo Stefanov et Tamara Kotevska, à la magie de ce petit pays situé au coeur de l’Europe, mais surtout grâce à Hatidze Muratova, une victoire est possible. En effet, la critique et les journalistes américains n’ont de cesse d’encenser ce documentaire qui ramène l’humain sur son axe, vers l’essentiel. Cette apicultrice par sa simplicité, sa vérité, son respect réel de la nature, donne une leçon de vie aux spectateurs pour ne pas dire au monde. Ici, on est bien loin du mondain, de la posture bobo ou du phénomène Greta Thunberg. Ici, on est dans la vérité, la sincérité, la simplicité, le vécu.
Nichée dans une région montagneuse isolée au cœur des Balkans, Hatidze Muratova vit avec sa mère malade dans un village sans routes, sans électricité ni eau courante. Elle est la dernière d’une longue lignée d’apiculteurs sauvages macédoniens, sortant du miel agricole en petits lots pour être vendu dans la ville la plus proche – à seulement quatre heures de marche. L’existence pacifique de Hatidze est bouleversée par l’arrivée d’une famille itinérante, avec leurs moteurs rugissants, sept enfants turbulents et un troupeau de bétail. Hatidze répond avec optimisme à la promesse du changement avec un cœur ouvert, offrant ses affections, son brandy et ses conseils apicoles éprouvés.
Cependant, il ne faut pas longtemps avant que Hussein, le patriarche de la famille itinérante, ne saisisse l’opportunité et ne veuille développer son propre miel. Hussein a sept jeunes bouches à nourrir et nulle part où faire paître son bétail, et il rejette rapidement les conseils de Hatidze dans sa recherche du profit. Cela provoque une rupture de l’ordre naturel qui provoque un conflit avec Hatidze qui expose la tension fondamentale entre la nature et l’humanité, l’harmonie et la discorde, l’exploitation et la durabilité. Même si la famille fournit un répit bien nécessaire à l’isolement et à la solitude de Hatidze, ses moyens de survie sont menacés.
Le premier long métrage des documentaristes Ljubo Stefanov et Tamara Kotevska HONEYLAND a été tourné sur trois ans, c’ est un portrait difficile et tendre de l’équilibre délicat entre l’humanité et la nature, un aperçu d’un mode de vie qui disparaît rapidement et un témoignage inoubliable de la résilience d’une femme extraordinaire.
Communiqué de la production après les résultats des remises de prix aux Oscars 2020.
« A huge thank you goes to everyone who supported us and believed in us all this time!
Even though „Honeyland“ did not win an Oscar, we are well aware of the magnitude of the film, the significance of the message it conveys, the power of endless stories hiding in this country, and of our many talented artists; who know how to convey those stories to the audiences.
We are humbled to be nominated along side such great filmmakers with bold stories that speak to people across the globe in the universal language of cinema. There was no predicting our film would make history. The history of Macedonia and the history of the Oscar nominations. Honeyland being nominated in both the documentary and international film categories sends a clear message – good storytelling is good storytelling. When we premiered at Sundance over a year ago we had no idea we would come this far, and we thank everyone who believed in our little film and supported us along the way, and we especially thank Neon for believing in the power of the cinema and bold storytelling. Finally, we want to thank our guiding star, Haditze Murtova for allowing us into her beautiful world. Hatizde’s philosophy – take half, leave half – is simple but profound. It’s a message that resonates with audiences of all kinds. We’re proud to be the messengers.
Hatidze: My life after the film has changed drastically. I have a new house and everything is getting better and better. I want the audience to learn only one message from the film: as I share with my bees I want all the people to share with each other. »