Dracenie

SNCF : l’évolution culturelle ?

Ce jeudi matin, en gare des Arcs-Draguignan régnait une drôle d’ambiance. Une demi-douzaine de contrôleurs et agents de quai filtraient l’accès… aux quais. Les esprits chagrins pouvaient  y voir une similitude avec certains piquets de grève récents passablement supportés par les mêmes « usagers-clients-travailleurs » contrôlés ce matin entre 6h30 et 7h00…

Cette fois-ci, ce comité d’accueil dont les membres gardaient le visage fermé ( à cause du froid, ou de la mission ?) était là pour la bonne cause… Il est vrai que nos Gares ou les trains  sont devenus de vraies passoires en prolongement de nos rues. Pour preuves, les TER Tagués de bas en haut et inversement, les fraudes, les agressions, les incivilités, qui émaillent une image voulue moderne et « vendeuse » à grand renfort de clips et de campagnes de publicité.

Or, il est difficile, même si l’idée n’est pas si incongrue, de transformer nos Gares en sorte d’ « Aérogares » avec un filtrage et une sécurisation du périmètre effectifs. Ce qui serait idéal.

Toutefois, cela impliquerait des investissements nouveaux et une hausse des personnels, donc des coûts.

Impensable, lorsque la tendance, est de privilégier les grandes lignes pour lutter contre l’aérien (Nice-Paris en « low-cost » c’est 80€ TTC Aller-retour, en train : les Arcs – Cannes c’est 20€ A/R, les Arcs – Aix en Provence c’est 2h00 à 2h30 de trajet…), de remplacer les Hommes aux guichets par des automates, souvent en panne…

Impensable encore lorsque l’on considère toutes ces petites Gares, certes de « service public », mais aux fréquentations confidentielles qui jalonnent notre beau pays.

Bref, c’est un challenge difficile qui se pose semble-t’ il à la SNCF. Quelle stratégie définir, au regard de contraintes de tous ordres (syndicats, usagers-clients travailleurs et touristes, aménagement du territoire, pouvoirs publics, protection de l’ environnement…) et de surcroit antagonistes ?