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Le pacte défense Cyber

Le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale approuvé par le Président de la République en avril 2013 élève la cyberdéfense au rang de priorité nationale. En effet, la part croissante prise par le cyberespace dans nos moyens de défense, notre économie et plus généralement notre mode de vie engendre des risques qui peuvent se révéler stratégiques. En particulier, les menaces contre nos systèmes d’information, qu’ils soient civils ou militaires, y compris ceux qui sont indispensables à la vie de la Nation, sont déjà une réalité et ne peuvent que croître avec l’utilisation massive, par tous et partout, des moyens d’information et de communications.

Pour faire face à ces menaces, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale a donné un cap, a énoncé une doctrine nationale de cyberdéfense et a fixé des objectifs ambitieux qui ont été rappelés par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le vendredi 7 février 2014 à l’occasion d’une visite à l’école des transmissions et d’un site du groupe Orange, à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) :

• Rechercher systématiquement un haut niveau de sécurité et de résilience des systèmes critiques de l’État et des entreprises d’importance vitale,
• Développer une capacité globale de réponse aux crises cybernétiques,
• Mettre en place une organisation bien coordonnée de tous les acteurs publics sous l’autorité du Premier ministre, par l’implication du secteur privé dans la posture globale de sécurité, par la maîtrise des équipements critiques des réseaux et par le soutien au développement d’une industrie nationale et européenne de la cybersécurité.

Les 6 axes du pacte Défense Cyber

Axe 1 : durcir le niveau de sécurité des systèmes d’information et les moyens de défense et d’intervention du ministère et de ses grands partenaires de confiance.
Axe 2 : préparer l’avenir en intensifiant l’effort de recherche tant technique et académique qu’opérationnel, tout en soutenant la base industrielle.
Axe 3 : renforcer les ressources humaines dédiées à la cyberdéfense et construire les parcours professionnels associés.
Axe 4 : développer le Pôle d’excellence en cyberdéfense en Bretagne au profit du ministère de la défense et de la communauté nationale de cyberdéfense.
Axe 5 : cultiver un réseau de partenaires étrangers, tant en Europe qu’au sein de l’Alliance Atlantique et dans les zones d’intérêt stratégique. 15
Axe 6 : favoriser l’émergence d’une communauté nationale défense de cyberdéfense en s’appuyant sur un cercle de partenaires et les réseaux de la réserve .

Des futurs réservistes en cyberdéfense

L’action 49 de l’axe 6 prévoit de « développer une réserve de cyberdéfense à vocation opérationnelle pour assister l’État et les armées en cas de crise majeure. Constituée de jeunes professionnels ou d’étudiants, elle pourrait intervenir, encadrée par des spécialistes du ministère de la Défense, du ministère de l’Intérieur et de l’ANSSI, pour rétablir les systèmes attaqués. Les jeunes impliqués dans cette réserve cultiveraient de façon pratique le lien armée-Nation en servant directement les intérêts de la Nation et bénéficieraient d’une formation et d’une expérience uniques. Ce projet sera développé en coopération étroite avec l’ANSSI et la Gendarmerie Nationale. Il s’inspirera des exemples de nos partenaires étrangers et devra pouvoir être expérimenté d’ici fin 2014.

Création de 200 postes d’ingénieur d’ici 2019

Conformément aux orientations du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, la Loi de programmation militaire prévoit une multiplication par trois des moyens alloués à la cyberdéfense. Les effectifs augmenteront aussi, avec la création de 550 postes dont 200 postes d’ingénieur à la DGA, entre 2014 et 2019. Il en sera de même pour les budgets consacrés aux programmes d’études menés par la DGA, en coopération avec l’État-major des armées et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Source : dossier de presse